POURQUOI LES CHEFS D’ENTREPRISE SONT DES ICEBERGS ?

Qu’est-ce qui a fait couler le Titanic ?

C’est bien un iceberg, mais pas comme dans l’image qui vous vient probablement à l’esprit d’une énorme montagne de glace surgissant de la mer. Ce qu’on voit au-dessus du niveau de l’eau représente seulement 5 % de la surface totale de l’iceberg. Et ce sont les 95 % restants, qui sont invisibles sous la surface, qui ont coulé le Titanic.

Mais qu’est-ce que cela a à voir avec le coaching,
ou votre vie de chef d’entreprise, nous direz-vous ?

Le comportement ne compte que pour 5%

Considérons l’iceberg comme une métaphore de vous en tant que chef d’entreprise, et de votre identité.

Ce qui est visible, au-dessus de l’eau, ne représente que 5% de ce qui détermine vos décisions en tant que chef d’entreprise. Cette partie correspond à vos comportements et ce que votre équipe perçoit.

Mais à quoi correspondent les 95% restants pour un dirigeant ?

Vos compétences professionnelles

Quels sont les domaines dans lesquels vous excellez ? Où devez-vous vous améliorer ? Savez-vous réellement ce qu’il en est ?

En fait, on a souvent tendance à travailler surtout sur les domaines où l’on est déjà bon. Si vous êtes bon cuisinier, vous cuisinerez davantage. Si vous maîtrisez les chiffres, vous ferez encore plus de tableaux Excel pour comprendre vos ventes. Si vous savez rendre les gens à l’aise, vous ferez encore plus de tâches où vous serez en contact avec les clients…

Mais pour devenir un meilleur chef d’entreprise, vous devez comprendre votre entreprise dans sa globalité.

Vous devez vous efforcer de développer vos compétences dans les domaines où vous n’êtes PAS bon, parce que vous devez gérer tous les aspects de votre entreprise. C’est crucial, car vos compétences déterminent vos actions et comportements.

Si vous n’avez pas les compétences dans un domaine, vous ne ferez rien sur le sujet, et votre entreprise en souffrira.

Vos convictions professionnelles

Le niveau suivant est l’ensemble de vos convictions.

Voici un exemple que nous donnons au cours de nos sessions de coaching, pour aider nos clients à comprendre là où nous voulons en venir : quand nous étions enfants, nos professeurs et nos parents nous disaient souvent des choses comme « tu es bon en maths » – ou bien en anglais, en sciences ou en musique. Quelle que soit la matière, ils nous encourageaient à continuer, avec les meilleures intentions du monde.

Mais cela ancrait la conviction en vous que, décidément, oui, vous étiez bon en maths. Mais cela peut aussi être pris comme « je ne suis pas bon en langues », par exemple.

Ces convictions ancrées ont pu vous porter, ou au contraire vous peser. Quoi qu’il en soit, elles ont créé des certitudes qui ont fortement contribué à modeler votre personnalité.

En tant que chef d’entreprise, vous devez vous baser sur les bonnes convictions pour pouvoir développer vos affaires de la meilleure manière possible. Vous ne pouvez pas vous lancer dans les affaires en affirmant « Je n’aime pas les chiffres », car les chiffres sont un aspect crucial de la gestion d’une entreprise. De même, vous ne pouvez pas dire « Je n’aime pas les gens », car si vous ne savez pas communiquer, vous aurez du mal à convaincre les gens d’acheter vos produits ou services.

Et en plus, vous aurez du mal à savoir comment travailler avec votre équipe.

Votre système de valeurs professionnel

Un système de valeurs est un cran au-dessus des convictions.

Les convictions, c’est plutôt ce que vous pensez être capable ou non de faire. Les valeurs, c’est ce que vous considérez comme bien ou mal.

Le principal problème constaté lors de nos séances de coaching, c’est que les gens ont beaucoup de « freins » dans leur système de valeurs, qui les empêchent d’accomplir ce qu’ils veulent faire.

Prenons pour exemple la manière dont les gens perçoivent l’argent et l’idée de faire des profits.

Réfléchissez-y une seconde : quel est votre rapport à l’argent ? Beaucoup de gens voient l’argent comme quelque chose de « mal », dont on ne parle pas. Ils pensent que gagner beaucoup d’argent est obscène. Si ce sont vos valeurs, ce n’est pas un problème. Poursuivez alors les véritables objectifs que vous vous êtes fixés.

Cependant, tous les chefs d’entreprise que je connais veulent gagner de l’argent.
Mais ils sont persuadés que c’est mal et qu’il ne faut pas en parler.

Voilà notre point de vue : si votre entreprise ne gagne pas beaucoup d’argent – notez que nous ne disons pas « assez d’argent », mais « BEAUCOUP d’argent » – cela veut dire qu’il n’y a pas assez de gens qui considèrent que votre produit ou service a une valeur suffisante. Une fois que vous aurez convaincu plus de gens, vous gagnerez automatiquement plus d’argent. Il y a une connexion fondamentale entre la valeur de ce qu’on propose et l’argent obtenu en retour.

Donc, demandez-vous : « quelles sont mes principales valeurs ? Comment cela influe-t-il sur la manière dont je gère mon entreprise ? »

Votre identité professionnelle

C’est la dernière strate de notre métaphore de l’iceberg.

Qui êtes-vous vraiment ? Que dites-vous après « je suis… » ? Qu’est-ce qui vous définit ? Êtes-vous un père / une mère ? Êtes-vous chef d’entreprise ? Êtes-vous bon en chiffres ? Êtes-vous un excellent vendeur ? Qu’est-ce qui fait vraiment de vous ce que vous êtes ?

Dérouler toutes les étapes de cette analyse, strate par strate, est un exercice important pour tout chef d’entreprise. Consciemment ou non, presque tous les clients que nous coachons sont arrivés avec des convictions bien ancrées, et qui pesaient sur leur jugement dans les affaires.

Mais il reste encore une dernière chose à prendre en considération quand il s’agit de votre identité…

Votre environnement professionnel

Un iceberg ne peut pas survivre dans un océan tropical, il lui faut une eau glacée. De la même façon, même un esprit très entrepreneurial ne peut pas devenir chef d’entreprise s’il évolue dans un environnement qui ne favorise pas le développement de son identité.

Quels livres lisez-vous ? Qui vous donne des conseils quand vous prenez vos décisions d’ordre professionnel ? À quelles conférences allez-vous ? Prenez-vous des notes quand vous allez à des formations, et relisez-vous ces notes plus tard ?

C’est cet environnement que vous créez, pour vous. Vous devriez créer un environnement qui vous permet de vous améliorer.

Au fond, peu importe où vous en êtes actuellement, ou si vous avez l’impression que votre identité n’est pas assez solide. Les icebergs grossissent. Vous aussi vous allez vous développer. Ce qui compte, c’est que vous vous amélioriez.



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